Soyez
donc
miséricordieux,
comme
votre
Père
est
miséricordieux.
Ne
jugez
point,
et
vous
ne
serez
pas
jugés ;
ne
condamnez
point,
et
vous
ne
serez
pas
condamnés ;
pardonnez,
et
on
vous
pardonnera.
Ces
versets
de
Luc
résonnaient
dans
ma
tête.
À
chaque
jugement
des
hommes,
à
chaque
exécution,
la
Parole
de
Dieu
murmurait
le
pardon
des
fautes,
mais
la
folie
des
hommes
la
couvrait
de
son
chant
furieux.
Père,
j'ai
moi-même
tant
péché...
Ranimés
par
le
récit
d'enfance
de
Mad,
mes
propres
souvenirs
firent
à
nouveau
surface.
J'entendais
la
mélopée
de
ma
mère,
qui
tout
en
préparant
un
ragoût
ou
un
pain
de
méteil,
récitait
le
livre
des
Psaumes.
Mon
père
avait
été
rappelé
à
Dieu ;
ma
mère
nous
élevait,
mes
quatre
frères,
ma
sœur
et
moi,
avec
amour
et
bienveillance.
J'étais
pourtant
un
enfant
turbulent,
indocile,
paresseux.
Aux
yeux
de
ma
mère,
rien
d'irrémédiable,
il
s'agissait
de
défauts
que
la
maturité
corrigerait,
avec
l'aide
de
notre
Seigneur.
Elle
ignorait
un
pan
de
mes
activités.
Je
les
lui
dissimulais
aisément,
tant
ma
mère
ne
voyait
que
la
bonté
en
chacun.
Je
traînais
les
rues
nu
pieds
en
quête
de
quelque
aventure,
en
quête
de
quelque
larcin.
Je
m'étais
acoquiné
avec
Scott
et
Joe,
deux
gars
plus
âgés
que
moi
qui
m'envoyaient
quelquefois
chiper
une
bourse
tandis
qu'ils
retenaient
l'attention
de
la
victime.
À
l'abri
dans
une
remise
qui
nous
servait
de
repère,
nous
partagions
le
butin.
Plus
petit
que
mes
compagnons,
je
me
contentais
d'une
part
moindre
sans
discuter.
Mon
tour
viendrait,
pensais-je
alors.
Il
ne
vint
jamais,
car
je
stoppai
net
la
course
dans
la
pente
qui
m'entraînait
chaque
jour
plus
profondément
dans
les
abîmes
du
mal.
Il
fallut
malheureusement
pour
cela
un
événement
atroce,
la
mort
d'une
vieille
dame
et
le
regard
fixe
de
sa
demoiselle
de
compagnie
qui
me
hantait
jour
et
nuit
encore
à
présent.
Ce
regard
si
semblable
à
celui
de
Mad.
Mrs
Steadfast
était
une
dame
âgée
et
riche,
veuve
d'un
officier.
Portant
sa
sempiternelle
toilette
de
deuil
et
une
coiffe
à
voilette,
elle
faisait
quotidiennement
quelques
pas
au
bras
d'une
demoiselle
de
compagnie,
jeune
femme
au
teint
pâle
dont
le
visage
était
encadré
par
une
chevelure
blonde
que
d'énergiques
coups
de
peigne
n'arrivaient
pas
à
défriser
totalement.
J'avais
dix
ans,
ou
plutôt
je
m'apprêtais
à
les
fêter :
la
date
approchait
à
grands
pas.
Mes
compagnons
de
rapine
avaient
projeté,
à
l'occasion
d'une
de
ses
promenades,
d'extorquer
Mrs
Steadfast.
Sous
la
menace
d'un
couteau,
elle
abandonnerait
ses
bijoux
et
l'argent
qu'elle
serrait
contre
elle
dans
une
poche.
Ce
jour-là,
elle
devait
déposer
une
coquette
somme
à
la
banque.
Scott
et
Joe
avaient
bien
préparé
leur
affaire
en
espionnant
les
allées
et
venues
autour
de
la
vieille
dame.
Je
ne
devais
pas
intervenir.
Ce
n'était
pas
un
plan
pour
des
gamins
comme
moi,
avait
décrété
Scott.
« Tu
te
contenteras
de
faire
le
guet. »,
avait-il
ajouté.
J'étais
dépité
de
ne
pouvoir
suivre
le
déroulement
de
l'action
que
dissimulé
derrière
un
arbre.
Mais
lorsque
je
vis
détaler
les
deux
voleurs,
alors
que
leur
couteau
restait
planté
dans
la
poitrine
de
Mrs
Steadfast,
je
fus
soulagé
de
ne
pas
avoir
participé
au
forfait.
J'approchai,
poussé
par
la
curiosité.
C'était
pire
que
je
ne
l'avais
imaginé.
La
vieille
dame
cherchait
son
souffle,
elle
agonisa
sous
mes
yeux.
Des
gens,
alertés
par
les
cris
de
la
jeune
femme
blonde,
arrivèrent
sur
les
lieux.
On
me
prit
à
parti :
que
faisais-je
là
à
marauder ?
N'avais-je
pas
école ?
On
m'avait
vu
traîner
avec
deux
vauriens.
N'étaient-ce
pas
eux
qui
étaient
à
l'origine
du
drame ?
N'étais-je
pas
leur
complice ?
Et
sur
moi
pesait
le
regard
lourd
de
la
demoiselle
de
compagnie.
Mon
horizon
s'obscurcit.
Ma
vision
se
troublait
et
mes
oreilles
bourdonnaient.
Je
m'évanouis.
Lorsque
je
revins
à
moi,
je
fus
pris
de
sanglots
incontrôlables.
J'étais
allongé
sur
une
sorte
de
brancard
et
l'on
me
conduisait
auprès
de
ma
mère.
Mon
évanouissement
et
mes
pleurs
levèrent
les
doutes
à
mon
encontre.
Un
gamin
inoffensif,
voilà
ce
que
l'on
pensa
de
moi.
Installé
dans
mon
lit,
pris
de
remords,
j'avouai
à
ma
mère
les
vols
à
l'arrachée
dont
je
m'étais
rendu
coupable,
jusqu'à
la
terrible
scène
à
laquelle
je
venais
d'assister.
La
pauvre
femme,
en
caressant
mes
cheveux,
récita
les
versets
de
Luc.
Pardonnez,
et
on
vous
pardonnera.
Je
compris
alors
que
Dieu
m'appelait
à
Le
servir.
Oui,
mon
âme
ravie,
désormais
ne
veut
plus
que
vivre
de
ta
vie,
à
ta
gloire,
ô
Jésus !
Je
ne
pouvais
effacer
mes
péchés
qu'en
travaillant
de
toutes
mes
forces
et
de
toute
mon
âme
à
soulager
le
fardeau
de
mon
prochain...
La
nuit
était
avancée
lorsque
le
sommeil
s'abattit
sur
moi.
Je
me
levai
cependant
dès
l'aube,
soucieux
de
respecter
la
promesse
en
parvenant
tôt
au
pénitencier.
V
Quatorze
mois
avant
son
arrestation.
Mad
avait
dix-neuf
ans
lorsque,
après
avoir
travaillé
comme
fille
de
ferme
pendant
plusieurs
années,
on
lui
donna
son
congé.
Le
fils
avait
repris
le
ranch
lorsque
son
père
avait
passé
l'arme
à
gauche,
il
s'était
marié
à
un
bon
parti,
une
jeune
femme
certes
laide,
mais
fille
unique
d’un
propriétaire
terrien
qui
n'avait
pas
lésiné
sur
la
dot.
La
nouvelle
épousée
voyait
d'un
mauvais
œil
qu'une
employée
trop
jolie
à
son
goût
papillonnât
autour
de
son
mari.
Mad
ne
faisait
ni
plus
ni
moins
que
son
travail
et
ne
pensait
pas
à
mal
lorsqu'elle
parlait
avec
le
jeune
maître.
Seulement,
sa
figure
parlait
contre
elle.
D'enfant
peu
gracile,
au
regard
farouche,
Mad
était
devenue
une
jeune
fille
bien
proportionnée
dont
le
visage
un
peu
fin
laissait
admirer
de
jolies
pommettes
surmontées
par
de
grands
yeux.
C'en
était
trop
pour
la
maîtresse
de
maison
qui
lui
intima
l'ordre
de
déguerpir.
Après
son
renvoi,
Mad
erra
dans
les
environs
et
arriva
à
C***.
Nul
travail
ne
s'était
présenté
à
elle.
Aucune
ferme
ne
souhaitait
l'employer.
Sans
une
lettre
de
recommandation
qui
se
porterait
garante
de
ses
bonnes
mœurs,
aucune
maison
soucieuse
de
sa
réputation
ne
lui
faisait
confiance.
Ce
pouvait
être
une
voleuse
ou
une
dévergondée !
Chacun
se
passa
le
mot
et
Mad
trouva
porte
close
plus
souvent
qu'à
son
tour.
Elle
chercha
en
vain
un
travail
dans
les
échoppes
ou
même
un
travail
de
coursière.
Elle
finit
par
mendier
son
pain.
Souvent,
on
lui
refusait
l'aumône,
en
la
traitant
de
paresseuse.
Paresseuse !
Qu'on
lui
permît
seulement
de
prouver
son
ardeur
au
travail !
Les
jours
passaient,
sa
situation
se
dégradait.
Quelle
alternative
lui
restait-il ?
Nombreuses
hélas
sont
les
jeunes
filles
qui
tombent
ainsi
de
misère
en
misère
jusqu'à
vendre
leur
corps
pour
rester
en
vie.
On
lui
présenta
la
chose
de
manière
allusive :
— Tu
serais
un
joli
brin
de
fille
si
t'arrangeais
un
peu.
Va
voir
La
Trouée,
dis-lui
« je
viens
de
la
part
de
Dick »,
et
elle
te
proposera
sans
doute
un
petit
boulot.
Mad
se
rendit
au
bordel,
puisqu'il
faut
appeler
les
choses
par
leur
nom,
et
fut
de
suite
engagée,
en
tant
que
débutante,
comme
serveuse
au
salon
où
les
hommes
se
distrayaient
avec
les
demoiselles
du
lieu
avant
de
prendre
avec
l'une
d'elles
le
large
escalier
qui
montait
aux
chambres.
Le
salon
était
une
pièce
avenante,
des
tentures
de
couleurs
vives,
des
coussins
et
des
tapis
tentaient
d'imiter
l'atmosphère
orientale
du
livre
des
Mille
et
une
nuits.
Le
talent
de
Lise-Beth
s'y
déployait.
Elle
chantait
des
chansons
d'amour
avec
des
trémolos
dans
la
voix
et
des
larmes
au
coin
de
l'œil,
des
chansons
paillardes
qui
faisaient
rire
les
hommes,
et
des
chansons
à
boire,
où
chacun
levait
alors
son
verre
à
la
santé
de
La
Trouée
et
de
ses
filles
si
agréables
à
vivre.
La
chanteuse
était
accompagnée
par
un
pianiste.
On
disait
ce
dernier
eunuque...
Il
était
homme
à
tout
faire
de
l'établissement :
ménage
en
matinée,
approvisionnement
l'après-midi,
piano
en
soirée.
Il
se
murmurait
aussi
qu'il
satisfaisait
à
l'occasion
quelques
goûts
particuliers
de
la
clientèle.
La
Trouée
était
laide,
et
l'on
peinait
à
comprendre
comment
elle
avait
pu
dans
sa
jeunesse
rendre
fous
les
hommes
du
comté.
Sa
figure
fière
accusait
son
âge,
des
rides
creusaient
son
visage.
Avant
que
sa
beauté
ne
se
fanât
complètement,
la
maquerelle
avait
su
tirer
parti
du
petit
pécule
qu'elle
avait
mis
de
côté
pour
ouvrir
sa
propre
maison.
Elle
avait
eu
le
flair
de
racheter
à
bas
prix
une
vieille
bâtisse
dans
laquelle
un
homme
s'était
donné
la
mort.
On
croyait
depuis
ce
suicide
que
la
maison
était
hantée
par
un
esprit
malfaisant.
Lorsque
l'on
se
rendit
compte
que
les
lumières
que
l'on
avait
vu
danser
la
nuit
aux
fenêtres
n'était
que
le
signe
de
la
présence
d'une
bande
de
malfaiteurs
en
cavale,
et
non
de
celui
de
l'esprit
du
mort
et,
lorsqu'une
fois
les
bandits
arrêtés,
La
Trouée
fit
effectuer
des
travaux
de
rénovation
au
point
que
l'on
oubliât
l'ancienne
disposition
des
pièces
et
jusqu'à
celle
où
l'ancien
propriétaire
s'était
pendu,
on
put
dire
que
la
maquerelle
avait
le
sens
des
affaires.
La
Trouée
possédait
là
un
bel
établissement
au
cœur
même
de
la
ville,
sans
avoir
pour
cela
dépensé
la
somme
que
la
bâtisse
aurait
réellement
coûtée
sans
cette
stupide
histoire
de
revenant.
La
Trouée
était
stricte,
mais
juste.
En
tant
que
patronne,
elle
était
appréciée
pour
cette
qualité.
Mad
fut
donc
recueillie
dans
cet
étrange
foyer
et
fit
son
apprentissage
quelques
semaines
en
salle
avant
de
gagner
elle
aussi
les
étages :
La
Trouée
ne
lui
proposait
pas
le
gîte
et
le
couvert
pour
un
service
minimum.
Dick
avait
l'œil
et
fut
l'un
de
ses
premiers
clients.
Certaines
soirées
à
thème
de
la
maison
connaissaient
un
vif
succès
auprès
de
la
société
masculine.
Militaires
gradés,
bourgeois,
notables
de
toutes
sortes
s'y
donnaient
rendez-vous
pour
se
délasser
tout
en
discutant
affaires.
Ce
fut
lors
d'une
soirée
costumée
que,
passant
entre
les
groupes
avec
un
plateau,
Mad
surprit
une
conversation
portant
sur
la
ligne
de
chemin
de
fer
qui
passerait
à
quelques
milles
de
C***.
Des
terres
avaient
été
acquises
pour
une
bouchée
de
pain
quelques
années
plus
tôt,
on
y
construirait
la
gare
et
un
hôtel
pour
les
voyageurs.
Les
alentours
connaîtraient
un
surcroît
d'activités,
des
commerces
s'installeraient,
un
nouveau
saloon
bien
entendu...
L'approvisionnement
en
alcool,
les
tables
de
jeu...
Tout
était
à
prévoir,
les
bénéfices
seraient
importants.
Les
hommes
assemblés
se
réjouissaient
du
prochain
succès
de
l'opération.
Celle-ci
serait
d'autant
plus
lucrative
pour
qui
avait
prêté
l'argent
nécessaire
aux
travaux.
Mad
ne
comprit
pas
immédiatement
ce
que
révélait
cette
conversation.
Le
cauchemar
qu'elle
fit,
la
nuit
suivante,
lui
permit
de
saisir
avec
une
clarté
saisissante
la
signification
qu'elle
devait
lui
donner.
Les
quatre
hommes
avaient
planifié
les
constructions
et,
en
amont,
l'achat
des
terres.
Ces
terres,
Mad
le
sentait,
provenaient
de
la
ferme
de
Mary
Molly,
sa
bienfaitrice.
Et
peut-être
d'autres
fermes
que
les
propriétaires
étaient,
sous
la
menace,
obligés
de
quitter.
On
racontait
tant
de
choses
sur
les
récents
départs
des
exploitations.
C'était
comme
une
épidémie
dans
la
région.
Derrière
ces
départs
précipités,
il
y
avait
la
peur
de
voir
sa
famille
abattue
devant
ses
yeux,
en
réponse
à
ce
que
les
hommes
de
main
chargés
d'établir
les
transactions
considéraient
comme
un
entêtement
inacceptable.
Comment
les
terres
de
Mary
étaient-elles
arrivées
entre
leurs
mains ?
Celle
qui
avait
servi
de
mère
à
Mad
était
un
obstacle.
À
sa
mort,
rien
ni
personne
ne
s'opposait
à
la
vente.
Avait-elle
été
tuée
pour
satisfaire
les
ambitions
de
ces
hommes
et
leur
appât
du
gain ?
L'accusation
était
lourde,
les
preuves
encore
inexistantes.
Toutes
ces
supputations
devaient
se
vérifier...
Et
elles
se
vérifièrent.
La
Trouée
en
savait
quelque
chose,
elle
qui
côtoyait
ces
hommes
de
pouvoir
depuis
des
années.
Elle
n'était
que
la
tenancière
d'un
bordel,
aussi
parlait-on
sans
fard
devant
elle.
Lorsque
Mad,
ne
sachant
que
faire,
se
confia
à
La
Trouée,
elle
trouva
en
sa
patronne
une
alliée
de
taille.
Non
seulement
celle-ci
était
mieux
renseignée
que
quiconque,
mais
elle
contenait
en
elle
une
soif
de
justice
jamais
apaisée.
Sous
son
apparence
de
maquerelle
un
brin
avaricieuse,
La
Trouée
était
une
femme
scrupuleusement
honnête.
Leur
alliance
scella
une
ère
nouvelle.
La
Trouée
devint
le
cerveau
de
l'organisation,
Mad
l'habile
exécutrice.
Si
cette
dernière
obéissait
à
un
sentiment
de
revanche
et
voulait
faire
justice
à
ses
bienfaiteurs,
les
motivations
de
La
Trouée
allaient
au-delà
de
ce
seul
cas :
c'est
la
mainmise
de
ces
hommes
sur
le
territoire
qu'elle
souhaitait
combattre,
l'appropriation
malhonnête
et
l'exploitation
abusive,
l'enrichissement
éhonté
aux
dépens
d'autrui.
Les
valeurs
chrétiennes
peuvent
ainsi
parfois
trouver
hospitalité
dans
les
cœurs
de
ceux
qui
cheminent
hors
des
sentiers
tracés
par
la
religion...
Mad
avait
appris
à
se
servir
d'un
revolver
dans
sa
jeunesse.
Être
née
fille
n'était
pour
Mary
et
Sam
pas
un
obstacle
à
cet
apprentissage
et
Mad
acquit
rapidement
une
dextérité
surprenante.
Le
colt
était
son
arme
de
prédilection.
Chaque
jour
elle
s'était
exercée
au
tir.
Chaque
jour
elle
s'était
améliorée.
La
Trouée
vit
en
ses
capacités
peu
communes,
que
Mad
lui
démontra
en
touchant
en
vol
une
plume
qui
virevoltait,
le
signe
que
l'heure
était
venue
de
passer
à
l'action.
Le
plan
était
simple :
attaquer
par
surprise
les
commanditaires
des
exactions,
soit
le
groupe
des
quatre
hommes,
s'en
prendre
à
leurs
biens,
les
voler
comme
ils
volaient
autrui
en
faisant
faire
la
sale
besogne
à
leurs
hommes
de
main,
les
harceler,
leur
faire
comprendre
qu'ils
ne
seraient
plus
jamais
en
paix
et
enfin
que
leur
vie
même
était
en
danger.
Leur
faire
redouter
le
châtiment
qui
les
attendait.
Puis
les
tuer
comme
des
chiens,
car
ils
ne
méritaient
pas
meilleur
sort.
Deux
femmes
contre
le
groupe
des
actionnaires
du
rail...
La
partie
semblait
inégale.
Leur
détermination
était
cependant
sans
faille
et
les
qualités
dont
chacune
faisait
montre
leur
permirent
de
réussir
où
d'autres
auraient
échoué.
La
Trouée
se
révéla
une
fine
stratège
et
Mad
bénéficia
d'une
chance
inouïe
lors
des
battues
que
le
shérif
mena
contre
elle
après
la
mort
de
Phil
Daighty.