Ce texte, extrait de Nathalie et ses bonnes oeuvres, publié aux éditions Dominique Leroy sous mon nom de plume ChocolatCannelle, a été mis en ligne sur le site Le Bisou. Mireille est un personnage secondaire qui accède au premier plan le temps d'un chapitre dont ce texte est un large extrait.
[Nathalie fait du bénévolat, elle
a remplacé sa mère à la distribution de colis alimentaires, sous
le regard intéressé d'Alain. Mireille, une femme vieillissante et
bien moins appétissante que Nathalie, était présente au début de
la distribution, mais s'est ensuite éclipsée. Cette scène se
déroule le soir-même.]
Alain
sortit frustré de la distribution des colis alimentaires. Il avait
certes contribué au bonheur de quelques hommes en invitant Nathalie
à se laisser palper les seins. Il avait certes pris plaisir, il ne
pouvait le nier, à admirer la plantureuse poitrine de la jeune
femme. Mais il s'était abstenu d'y toucher lui-même. Son sacrifice
était louable, mais son excitation avait pris de l'ampleur. Il
aurait été capable de soulager sa tension en se masturbant devant
un vulgaire porno.
Après
tout... ce projet pouvait momentanément le satisfaire. Alain
s'enfonça donc dans une ruelle où il savait trouver une location
automatique de DVD. Alain ne faisait pas confiance à la VOD. Donner
ses coordonnées bancaires sur Internet le faisait frémir. Il ne
commettrait pas une telle imprudence. Et qui sait ce qu'il
téléchargerait ? Un film, certes, mais peut-être aussi un
logiciel espion ou un virus qui contaminerait son disque dur... Alain
était par conséquent heureux qu'il restât encore dans sa ville un
endroit où louer un DVD. La ruelle était discrète, ce qui
arrangeait très bien ses affaires, car il n'avait recours à cette
location que pour des films peu recommandables.
Il
l'ignorait bien entendu, mais au moment même où Nathalie croisait
Jojo, Alain tomba sur Mireille.
Par
quel hasard les personnages de ce récit se rencontraient-ils peu de
temps après s'être quittés ? Ces procédés sont hélas chose
courante en littérature. L'auteur, pour les besoins de l'histoire,
force les rencontres, au point que de telles coïncidences semblent
parfois au lecteur totalement invraisemblables...
Mireille,
nous nous le rappelons sans doute, distribuait des colis, ce soir-là.
La file d'attente qui s'était formée devant elle ne comprenait
aucun homme. Mireille n'avait rien d'un sex-symbol. Elle
n'avait comme vertu que sa gentillesse et son efficacité au
travail...
Alain
fut déconcerté de croiser Mireille, alors qu'il songeait au film
qu'il allait choisir. Un duo de lesbiennes chaudes sans doute. À
l'abri dans son caleçon, sa verge acquiesçait à ce choix.
Lorsqu'il vit Mireille, Alain débanda aussi sec. La pauvre dame ne
s'attendait pas, elle non plus, à cette rencontre et laissa échapper
un piaillement. Son sac tomba à terre et s'ouvrit
malencontreusement. Alain s'empressa de le ramasser. Il distingua
alors son contenu : un DVD explicitement sexuel y figurait. Ce
fut une révélation pour Alain. Ainsi, Mireille n'était pas la
femme frigide qu'il imaginait. Elle aussi avait des besoins érotiques
à satisfaire !
Alain
tendit galamment le sac à Mireille, rougissante de se savoir
découverte.
—
Je
vois que nos goûts cinématographiques se rejoignent ce soir. Me
feriez-vous l'honneur de partager mon dîner ? Nous pourrions,
si vous le souhaitez, regarder ensemble le DVD que vous avez
choisi...
Mireille
s'empourpra davantage. Depuis combien de mois espérait-elle en
secret qu'Alain se souciât d'elle ? L'entrée en matière était
inattendue, cavalière même, mais lorsqu'on avait passé cinquante
ans, comment s'offusquer d'une telle proposition ? Ne l'avait-il
pas invité à dîner ? C'était plus que n'en faisaient la
plupart des hommes qu'elle avait rencontrés ces dix dernières
années.
Mireille
accepta donc avec entrain et soupira d'aise en se souvenant qu'elle
s'était épilée trois jours plus tôt. Ses dessous n'étaient
certes pas très frais, mais pouvaient encore donner le change. Elle
avait en effet revêtu un ensemble de lingerie en coton noir.
Un
petit bistro qui servait du poisson grillé et quelques salades
tenait enseigne à quelques pas. Alain proposa à Mireille de
commencer par faire halte en ce lieu, avant de poursuivre chez lui,
car il possédait un écran plat. Il n'osa pas évoquer le lit
king size... Mais comme la télévision se trouvait dans sa
chambre, Mireille découvrirait les deux en même temps.
Mireille
fut charmée par la prévenance d'Alain, qui s'enquit de son manteau
pour l'accrocher lui-même à la paterne. Le dîner se déroula de la
meilleure façon possible. Tous deux avaient, ils s'en rendaient
compte, beaucoup de goûts communs, que ce fût la musique, les
balades à la campagne, Rubens... Les sujets défilaient, la
conversation ne tarissait pas. Quand ils eurent bu un café noir,
Alain proposa naturellement de poursuivre leur conversation chez lui.
—
Nous
verrons le film, bien entendu !
Mireille
était enthousiaste. Alain l'aida à passer son manteau et caressa
délicatement ses fesses dans un geste qui ne pouvait passer pour
naturel. Mireille fut sensible à un tel hommage à sa féminité.
Ils étaient tous deux passablement excités. Une légère ébriété
provoquait plus de rires que leurs propos ne réclamaient.
Lorsqu'ils
arrivèrent au domicile d'Alain, ils s'embrassèrent à pleine bouche
et se dévêtirent l'un l'autre à la hâte. Le corridor fut
rapidement jonché de vêtements. Alain guida Mireille vers la
chambre et ils tombèrent tous deux sur le grand lit. Mireille
s'extasia. Le king size était un formidable terrain de jeu.
Alain, qui s'était jeté sur les seins de Mireille et les suçait
avidement ne put lui répondre. Mireille se tut par conséquent, et
pour ne pas être en reste, s'intéressa au corps de son nouvel
amant. Il était ni trop ni trop peu poilu. Pas ventru sans être
musclé. Un compromis dont Mireille se satisferait fort bien. Elle
devait à son âge devenir conciliante envers les défauts des mâles.
Elle
caressa Alain du bout des doigts et provoqua une coquette chair de
poule. Ses mouvements légers contrastaient avec la flamme qui
dévorait son âme. Mireille avait tant rêvé un corps d'homme à sa
disposition, un corps sur lequel elle pourrait s'essayer à...
Et
puis zut ! se dit-elle. Assez hésité ! Je le
fais ! Elle prodigua alors pour la première fois de sa vie
une fellation. Les premiers coups de langue furent embarrassés. S'y
prenait-elle comme il le fallait ? Mais Mireille s'enhardit et
prit le parti d'enfoncer gaillardement la verge dans sa bouche. Elle
méconnaissait ce don dont l'avait pourvue la nature : sans le
moindre haut-le-cœur, Mireille réussissait la gorge profonde. Elle
la réussissait même à ravir, donnant à croire à Alain que sa
partenaire avait une longue pratique derrière elle. S'il
s'attendait à cela ! Mireille, une chaudasse ! Il fut
émerveillé de cette découverte et entreprit de tester illico
plusieurs pratiques sexuelles qu'il avait regardées de près dans
les films pornographiques, mais que jamais aucune femme n'avait
accepté de réaliser avec lui. Mireille semblait particulièrement
ouverte. Autant en profiter !
Il
commença donc par solliciter sa coopérante partenaire pour qu'ils
réalisassent une figure dite du « 69 ». Dans ce tête à
queue, il lécha copieusement l'amande de Mireille tandis qu'elle
continuait ardemment de le pomper. Sa mouille avait fort bon goût.
Il enfonça sa langue tant qu'il put pour intercepter à sa source ce
divin breuvage. Sa langue, comme un fin pénis, avait pénétré ses
chairs intimes. L'envie d'y enfoncer son pieu montait puissamment
dans les pensées d'Alain. Le lui enfoncer profondément en
levrette ! L'idée lui plaisait fort. Mireille ne se fit pas
prier pour se placer à quatre pattes et pour écarter les cuisses.
Et une claque sur les fesses pour encourager la poussée ! Une
fois fichu dedans, Alain tritura les seins qui pendaient comme des
stalactites, fit quelques va-et-vient et enchaîna par une sodomie
royale. Les sphincters de Mireille étaient si détendus que la verge
d'Alain passa comme une lettre à la poste. Quelle voie ! Elle
avait dû faire passer des régiments par ce trou-là ! Ça,
c'était de la baise comme il n'y avait jamais eu droit !
L'opinion
d'Alain était erronée, Mireille n'avait pas plus l'expérience du
coït anal que des rapports bucco-génitaux. Elle possédait sans
doute des prédispositions innées pour le sexe, qu'elle découvrait
sur le tard. Plaire à Alain lui importait tant qu'elle acceptait
tout de lui. Elle n'était cependant pas aussi passive que nous
pourrions le croire ; elle semblait prendre un vif plaisir au
traitement qu'elle subissait : sa voix fluette prit de l'ampleur
lorsqu'elle intima à Alain l'ordre de l'enculer plus fort et plus
vite. Sa croupe venait au-devant des coups du boutoir lorsqu'elle
estimait que la cadence fléchissait.
À
ce rythme, leur activité ne pouvait se poursuivre très
longtemps. Après quelques nouveaux efforts mutuels, ils
s'effondrèrent sur le lit, harassés, et s'endormirent. Le DVD resta
toute la nuit dans le sac de Mireille.